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  • Article sans titre 327

    A qui profitent les gangs en Haïti !

    A longueur de journée on entend l’opinion dire que les gangs sont une fabrication des dirigeants politiques  supportés par les USA dans le but de s’enrichir et parvenir au pillage de nos richesses minières. C’est peut etre vrai, mais cette affirmation n’est convaincante que si elle est soutenue par des faits avérés.

    Comme on le sait, les USA ont imposé un embargo sur les armes à destination de la Police Nationale d’Haiti. Pourtant, les armes qui permettent aux gangs de semer la terreur à l’encontre de la population sont facilement importées de ce pays pour des sommes importantes. Autrement dit, le phénomène des gangs est l’un de ceux qui contribuent à l’enrichissement de l’industrie de l’armement américain. Les gangs volent et kidnappent pour trouver de l’argent afin d’acheter des armes et des munitions importés des USA, c’est un cercle vicieux.

    D’un autre côté, à cause de l’action des gangs, la paysannerie de certaines régions du pays se trouve dans la difficulté de cultiver les produits alimentaires pour répondre à la demande locale. Des hommes armés occupent des espaces cultivables et vendent pour une bouchée de pain des propriétés à vocation agricole qui sont par la suite transformées en espaces bétonnés sur lesquels sont érigés des constructions. Tout cela favorise la déstructuration de la production nationale et facilite l’augmentation de  l’importation des produits américains sur le marché local. Cela fait également l’affaire d’une faction de la bourgeoisie locale qui importe des USA les produits alimentaires, les vendent à prix fort et en profite allégrement  ainsi de l’activité des gangs.

    Les malfrats ont obligé l’aéroport international Toussaint Louverture de fermer ses portes. La compagnie d’avion Sunrise Airways en profite pour hausser de manière vertigineuse le prix des tickets. Le ticket qui était de moins de deux cents dollars pour se rendre à Miami passe aujourd’hui à deux mille dollars américains. Le transport Cayes- Cap Haïtien  est passé à trois cent douze dollars américains. La situation s’empire de jour en jour.

    Les gangs intensifient leurs bas œuvres. Ils occupent une partie importante de la capitale. Presque tous les secteurs d’activités sont dysfonctionnels. L’école, l’Université, l’église, la justice, les hôpitaux sont en majorité contraints de fermer leurs portes sous la pression des gangs. Ils ont ouvert les portes des prisons et les détenus ont pris la poudre d’escampette. Les policiers ont vidé les commissariats dans les territoires sous contrôle des bandits. Les déplacements deviennent de plus en plus difficiles. Les entreprises sont cambriolées, le kidnapping continue de faire son petit bonhomme de chemin et la population est livrée à elle-même.

    Qui aurait cru qu’Haïti, et je cite << le peuple dépositaire fondateur de l’indépendance de l’Amérique latine et le premier au monde à avoir banni l’esclavage >> serait aujourd’hui dans cette situation lamentable. Ce n’est pas par hasard que nous sommes traités de la sorte. C’est justement parce que nous avons combattu l’esclavage, fait la guerre aux  puissances colonialistes (guerre, bien entendu, que nous avons gagnée), manifesté de la solidarité avec les autres peuples qui n’étaient pas libres à travers le monde, à cause de ces valeurs que nous portons en nous-mêmes. Les puissances occidentales ont toujours cherché à déstabiliser Haïti. Ils fomentent des coups d’Etat contre des gouvernements élus par le peuple, encouragent les corrompus et les dealers de drogue au pouvoir. Aujourd’hui, ils créent les gangs armés pour terroriser la population et tenter de voler les ressources du pays. Cependant, à la différence des époques passées, la terre entière est au courant.

  • Chaos en Hayti: Les USA et les Nations-Unies jouent un double jeu.

    Chaos en Hayti: Les USA et les Nations-Unies jouent un double jeu.

    L’administration américaine est le principal fournisseur d’armes et de munitions pour les gangs criminels que madame Helen Lalime, la cheffe du BINUH, une citoyenne américaine, a fédérés. Le G9 a été plébiscité par elle sur la tribune même des Nations-Unies le 25 septembre 2020. L’objectif était de les rendre plus forts face à l’État et de pouvoir les utiliser plus tard dans le cadre des projets de pillage conçus par l’impérialisme. Le plan marche à merveille!

    Ils ont commencé par installer des dirigeants fantoches à la tête de l’Etat. Ils affaiblissent la force publique en politisant la Police Nationale et en faisant mine d’ignorer l’armée ; tout en confiant cette dernière à des profils macabres du passé.

    Au sommet de la Police, les USA ont particulièrement veillé à y placer les plus cancres, les plus vils et les plus cupides. La majeure partie des policiers ne sont utiles qu’à réprimer, matraquer les manifestations pacifiques ; racketter les citoyens et empocher des pots-de-vin pour soutenir les différents gouvernements corrompus installés par l’impérialisme. Ce processus d’affaiblissement se reflète au niveau opérationnel dans la lutte contre les gangs.  Comment expliquer qu’en près de trente ans d’existence, aucun comandant de la police n’ait pensé à doter l’institution policière d’hélicoptères alors que la république dominicaine en dispose  par dizaines ? A moins que ce soit dû à l’interdiction expresse des tuteurs étasuniens. 

    Il est pourtant évident que la possession d’au moins quatre  hélicoptères assurerait à la police la supériorité dans la bataille face aux gangs. 

    D’un autre côté, les Etats-Unis et l’ONU font semblant de vouloir régler la crise chaotique qu’ils ont eux-mêmes créée. Par l’entremise de la minuscule CARICOM,  ils proposent une formule abracadabrante de gouvernance d’un conseil de sept représentants pour remplacer l’immonde Ariel Henry, dans lequel conseil les créateurs de problèmes en deviendront les solutionneurs.

    De l’autre main, les fomenteurs du chaos continuent d’alimenter les gangs qui ne sont jamais à court de minutions importées, ni d’idées de barbarie suggérées : écoles, hôpitaux, pharmacie, bibliothèque…tout passe par les flammes. Les cadavres s’amoncèlent à Port-au-Prince pour les besoins du plan de dévastation.

    C’est à se demander si Hayti fait l’objet d’un deal inavouable tellement le silence international est assourdissant. 

    Ce peuple qui a fait l’Histoire dans le passé pourrait trouver dans ses ancêtres les ressources indomptables pour rebondir. Et il se souviendra.

  • SOS – génocide en Haïti !

    SOS – génocide en Haïti !

    Sans nul doute nous avons atteint la phase finale du plan concocté depuis Michele Sison et Helen Lalime, représentantes des États-unis d’Amérique et des Nations-Unies.
    Le génocide du peuple haïtien est en marche.
    Ports et Aéroports sont fermés. Les routes bloquées et coupées.
    Face à ce terrible blocus, la famine guette.
    Les ambassades évacuent leurs ressortissants. Haïti est seule.
    Entre temps, ces mêmes puissances veulent nous imposer des solutions dont personne ne veut.
    Que vous ont donc fait les Haïtiens pour souhaiter leur disparition après la destruction de leur pays ?
    Amis d’Haïti de partout, nous avons besoin de votre solidarité, maintenant.
    Il y a urgence!

  • Nous appuyons la lutte pour une Haïti libre et indépendante, sans gangs ni troupes d’occupation

    Nous appuyons la lutte pour une Haïti libre et indépendante, sans gangs ni troupes d’occupation

    Par Unité Internationale des Travailleurs – Quatrième Internationale

    La violence entre les gangs armés et la police s’est intensifiée la semaine dernière à Port-au-Prince, parallèlement à l’intensification des efforts de l’impérialisme américain pour obtenir l’envoi de troupes d’occupation en Haïti en application de la résolution 2699 du Conseil de Sécurité d’octobre 2023. Les principaux gangs du pays, qui contrôlent plus de 80 % de la capitale, ont attaqué le Palais National, l’aéroport de la capitale Toussaint Louverture et la principale prison du pays, libérant quelque 3 000 prisonniers. Cette offensive militaire a lieu alors que le Premier ministre de facto, Ariel Henry, désavoué par la majorité du peuple haïtien mais soutenu par l’impérialisme américain, effectue une tournée internationale pour obtenir un soutien à l’occupation militaire étrangère.

    Fin février, M. Henry a rencontré en Guyane les chefs d’État de la CARICOM, puis s’est rendu au Kenya qui, en échange d’une aide militaire américaine de 100 millions de dollars, s’est engagé à envoyer 1 000 soldats en Haïti. La plus haute cour du Kenya a interrompu le déploiement des troupes, mais le gouvernement continue de manœuvrer pour les envoyer.

    Le sommet de la CELAC, qui a réuni les gouvernements d’Amérique latine et des Caraïbes au début du mois de mars, a également publié une déclaration soutenant la résolution 2699 et l’occupation militaire d’Haïti. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, était présent pour faire pression en faveur de l’intervention.

    Dans le cadre de ses efforts pour légitimer l’occupation militaire étrangère, Ariel Henry s’est engagé, lors de la réunion de la CARICOM, à organiser des élections avant le 31 août 2025. Mais il n’a pas honoré ses promesses antérieures d’organiser des élections avant février 2024. Il convient de rappeler que sa nomination au poste de Premier ministre en 2021, à la suite de l’assassinat du président de l’époque, Jovenel Moïse, a été décidée par le Core Group, composé des ambassadeurs des gouvernements des États-Unis, du Canada, de la France, du Brésil, de l’Etat espagnol et de l’Allemagne, ainsi que de représentants de l’Union européenne, de l’ONU et de l’OEA. Sous son mandat, la détérioration accélérée du pays qui a caractérisé les gouvernements de droite de Martelly et de Moïse du PHTK, également soutenus par l’impérialisme américain et européen, s’est poursuivie.

    Les forces répressives kenyanes ont un long passé de crimes contre leur propre peuple. En juillet 2023, face aux manifestations contre les mesures économiques anti-peuple du gouvernement de William Ruto, la répression policière a fait plus de 20 morts. D’autres gouvernements des Caraïbes et d’Afrique ont également été soudoyés par l’impérialisme américain pour faire partie du contingent d’occupation en Haïti, notamment les Bahamas, la Jamaïque, le Sénégal, le Belize, le Burundi, le Tchad et le Bénin. Ils tentent de rééditer l’expérience ratée de la MINUSTAH, dirigée par les troupes brésiliennes envoyées par Lula da Silva entre 2004 et 2017, rejointes par des troupes d’autres gouvernements prétendument progressistes de la région, tels que l’Argentine, l’Équateur, la Bolivie, l’Uruguay et le Chili. Ces troupes ont commis de graves crimes contre le peuple haïtien, généré une épidémie de choléra qui a tué des milliers de personnes et ont été coresponsables de la création des conditions dans lesquelles les mafias criminelles ont prospéré, soutenant le régime issu du coup d’État de 2004 et ses gouvernements antipopulaires au service de la bourgeoisie haïtienne.

    À l’instar des gangs d’Amérique centrale ou des cartels de la drogue mexicains, les gangs haïtiens sont approvisionnés en armes par les États-Unis et financés par le trafic de drogue et l’extorsion, en concluant des accords avec des politiciens et des hommes d’affaires. Les affrontements entre les gangs et leurs actions contre la population ont fait environ 4 000 morts et 3 000 kidnappés en 2023, tandis que plus de 300 000 personnes ont été déplacées de force. La production agricole a été endommagée par les attaques des gangs contre la paysannerie.

    L’État haïtien compte près de 10 000 policiers dans un pays d’environ 11 millions d’habitants. Au cours de l’année écoulée, on estime que plus de 1 000 policiers ont émigré aux États-Unis. Des gangs ont également infiltré la police. L’impérialisme entend compenser le déficit répressif de la bourgeoisie haïtienne par une occupation étrangère afin de perpétuer la soumission du peuple haïtien à des gouvernements illégitimes, corrompus et serviles dans l’intérêt des États-Unis et des puissances européennes.

    Il est très grave que dans une situation d’asphyxie économique et sociale, avec un salaire minimum journalier qui équivaut à moins de 4 dollars et un taux d’inflation annualisé de plus de 20%, alors que la faim augmente, le gouvernement de facto d’Ariel Henry ait versé fin février 500 millions de dollars au gouvernement vénézuélien pour les dettes Petrocaribe. En 2018, des milliers de personnes se sont mobilisées contre la corruption dans la gestion de ce fonds. Les gouvernements ont reçu environ quatre milliards de dollars grâce au système de financement Petrocaribe, dont la majeure partie a été détournée. Tout paiement lié à cette dette aurait dû provenir uniquement de l’argent des corrompus et des oligarques qui se sont enrichis grâce à Petrocaribe, et non des fonds publics nécessaires pour répondre aux besoins urgents en matière d’alimentation, de santé, d’éducation et d’accès à l’eau et à l’électricité. Nous exigeons que les termes de la négociation de la dette Petrocaribe soient rendus publics.

    Malgré les terribles difficultés, la mobilisation du peuple haïtien contre le gouvernement d’Ariel Henry et la récente mobilisation pour la défense du canal d’irrigation de Ouanaminthe montrent que le mouvement de masse a encore un grand potentiel. Il y a également eu des tentatives d’auto-organisation communautaire pour affronter et expulser les gangs des quartiers populaires. Le défi est, au milieu des énormes difficultés que présente la situation, de faire des pas vers l’unité de ceux qui, à gauche, misent sur un gouvernement de la classe ouvrière et des communautés populaires et paysannes, ainsi que de la jeunesse, afin de rendre visible une alternative politique différente des organisations de la bourgeoisie et des mafias, tant sur le terrain de la mobilisation que dans un éventuel processus électoral.

    Dans toute l’Amérique latine et les Caraïbes, nous devons nous mobiliser en solidarité avec le peuple haïtien. Dans les pays des Caraïbes et d’Afrique dont les gouvernements s’apprêtent à envoyer des troupes, nous devons nous opposer à ces plans au service de l’impérialisme américain et européen. Dans les pays dont les gouvernements sont membres du Core Group, exiger la dissolution de cet instrument d’asservissement politique qui viole le droit du peuple haïtien à l’autodétermination, en particulier face aux gouvernements qui se prétendent démocratiques ou même de gauche, comme celui de Lula au Brésil. Nous appuyons l’exigence du peuple haïtien de voir partir le gouvernement illégitime et antipopulaire d’Ariel Henry, soutenu par l’impérialisme. Nous soutenons la lutte contre les gangs criminels qui cherchent à terroriser les communautés urbaines et rurales. Pas de troupes d’occupation et pas de gangs. Toute la dette extérieure doit être annulée et les États-Unis et la France doivent payer des réparations pour leurs crimes historiques contre Haïti. Pour l’unité des travailleurs haïtiens afin qu’ils prennent leur destin en main et qu’ils surmontent la crise actuelle.

     

    Unité Internationale des Travailleurs – Quatrième Internationale (UIT-CI)5 mars 2024

  • Article sans titre 285

    Nous exigeons le départ du gouvernement criminel d’Ariel HENRY et déclarons le chargé d’affaires américain Erick William STROMAYER persona non grata!

    Nous, organisations signataires de la présente déclaration, avons évalué la dangerosité de la conjoncture actuelle et ses désastreuses conséquences pour la vie de la population haïtienne ainsi que pour l’avenir du pays, faisons le constat suivant :

    1. Le régime Biden aux Etats-Unis a usurpé le pouvoir en Haiti en installant à la Primature depuis trente-et-un mois une équipe criminelle dont la principale mission consiste à protéger les gangs et à les démultiplier dans la perspective de décimer, de démoraliser et de chasser la population[D1]  de son territoire dans l’ultime objectif de faire main basse sur les richesses du sous-sol d’Haïti ;
    2. Le coût de la vie a augmenté de façon exponentielle consécutivement à la décision cynique de l’équipe gouvernementale de tripler le prix des carburants sous l’ordre du FMI sans se soucier de la précarité des conditions de la population, ni de la fragilité de l’économie anémiée. Les dollars des transferts envoyés par la diaspora à leurs familles et proches en Haïti sont carrément captés par la mafia bancaire et étatique, sans autre forme de procès ;
    3. Le bilan de la violence criminelle, rien que pour l’année 2023, se chiffre à plus de cinq mille (5000) assassinats. Plusieurs quartiers de la capitale sont tombés sous la coupe réglée des gangs avec la complaisance du haut commandement pourri de la Police nationale ;
    4. Le Core group qui représente un syndicat de diplomates en poste en Haïti, profitant de la servilité de la classe politique traditionnelle, s’attribue le pouvoir absolu en décidant ouvertement de ce que les Haïtiens doivent faire de leur pays. L’arrogance étant un trait de caractère inhérent aux ignares, il est pertinent de se questionner sur le niveau académique de ces soi-disant « diplomates ».
    5. La Police Nationale d’Haïti s’est effondrée comme institution. Plus de soixante pour cent  (60%) de l’effectif des policiers font partie de gangs, selon une étude menée en 2023 par des organisations de Droits de l’Homme en Haïti. Cette police fondée en 1995, a été portée sur les fronts baptismaux par les trois pays qui  dirigent le Core group, à savoir ; les États-Unis, le Canada et la France. La formation, le financement et l’orientation de cette force de répression découlent de ses tuteurs. Le résultat final est le leur! Dans la dynamique de la définition d’une autre forme de gouvernance pour Haïti, il est impératif de se tourner vers une forme de coopération différente de celle des échecs répétés. 

    En raison de ces constats alarmants et devant l’indifférence sinistre d’une bonne partie de l’international occidental, nous en appelons à la solidarité agissante des peuples du monde pour aider le peuple haïtien dans sa lutte déterminante pour se débarrasser de ces suppôts de l’impérialisme que représentent Ariel et ses complices.

    Vive la lutte du peuple Haitien !

    Vive la Révolution !

    Vive le Socialisme !

    Les organisations signataires

    Konbit Fanm/ROZO  Nancy Marie DELCY

    Fos  Nasyonal pou Demokrasi (FND) Serge Jean Louis

    Asosiyasyon Ayisyano/Dominikè pou yon lòt Zile  Michel A. Leandre

    Lig Etidyan Sosyalis (LES) Patricia Marie Alcide

    Mouvman Rezistans Kafou Fèy /Fanel  jean St Cyr

    PATI EFÒ SOLIDARITE POU KONSTWI YON ALTÈNATIV NASYONAL POPILÈ (ESKANP)

    Mario Coty

    RENOUVO DEMOKRATIK Ayiti -LWÈS (RDL) Dominique G. Antoine

    REZO ÒGANIZASYON ZÒN LWÈS (ROZO) Mirtha ELIE

    SENDIKA NASYONAL PLANTÈ YO (SNP)  Eugeune DOMINIQUE

    Brigad Capois Lamort/ Nord (BCL)  Dorlus P. Bertrand

    Men nan Men/ France – Yves  Descarte

    Òganizasyon Peyizan Boukan Kare (OPBK) Josiane Dolcima

    Latibonit Kanpe pou Ayiti (LAKAY) Garconnet Paul Andre

    Altènativ Sid/ALBA (AS/ALBA) Rodrigues Santos

    Sendika  Pwofesè Sen Rafayèl – Noel P. DORLUS

    Asosiyasyon Monitè Alfa Pòtoprens (AMAP)  Bredy ALIX

    Komite Rezistans Klod Anri Rene / Bien Aimé Lurcas

    REZO ENFÒMASYON POU LIBÈTE (REL),  Desroches Ludnie

    Pou Otantifikasyon :

    REZO ÒGANIZASYON ZÒN LWÈ (ROZO) Mirtha ELIE

    INISYATIV PATRIYOT MARYEN  Hugues CELESTIN   

    FÒS NASYONAL POU DEMOKRASI Serge JEAN LOUIS

    UNION NATIONAL NORMALIEN HAITIEN (UNNOH)  Prof. Josue Merilien

    LATIBONIT KANPE POU AYITI (LAKAY) Garçonnet Paul Andre

    Mouvement Socialiste des Travailleurs Haïtiens-Réseau des Organisations de la Zone Ouest (MSTH-ROZO).

    Port-au-Prince le 20/02/2024


     

  • Les balles américaines transpercent et déciment les Haïtiens sous le regard amusé des instances internationales occidentales

    Les balles américaines transpercent et déciment les Haïtiens sous le regard amusé des instances internationales occidentales

    Les tueries de masse et les exécutions sommaires filmées et publiées sur les réseaux sociaux se multiplient de façon vertigineuse en Haïti ces jours-ci. C’est comme s’il s’agissait d’une guerre civile non déclarée, sans motif, sans adversaire identifié,  sans but clairement défini mais qui se poursuit inexorablement contre la population sous l’injonction d’un commandement invisible. Les enlèvements contre rançons connaissent une accélération brutale venant probablement de la même source de commandement. Le nombre de morts occasionnés par la violence armée est en constante augmentation. Il est écrit quelque part qu’Haïti enregistre quotidiennement plus de morts que l’Ukraine, officiellement en guerre contre une puissance militaire dotée de l’arme nucléaire.

    Les groupes armés qui, apparemment, sont responsables de cet état de fait,  ne comptent dans leurs rangs, pour la plupart, que des gamins; sans expérience militaire, sans formation, sans équipement de protection, sans blindés, se promenant les pieds nus. Pourtant, ils « mettent en déroute » la Police Nationale d’Haïti; bras armé de l’État, en lui retirant le contrôle d’une bonne portion du territoire. Cette même police nationale, poltronne face aux bandits, ne lésine pas sur les grands moyens pour réprimer les manifestations citoyennes réclamant la chute du régime honni en place. Si le ridicule tuait, le gouvernement serait raide mort.

    Les bandits, visiblement, sont bien alimentés. Ils détiennent des armes sophistiquées dont on se questionne sur la provenance. En plus, ils disposent d’un stock inépuisable de munitions capables de vider la majorité des quartiers de la capitale de leurs habitants en maintenant un feu nourri pendant des jours et des nuits entiers. Ils assassinent sans raisons apparentes. On dirait qu’ils ont reçu l’ordre d’augmenter le nombre de cadavres. Ils ne ratent guère l’occasion de se servir de leurs phallus comme armes de démolition et d’avilissement sexuels des femmes et certaines fois, des hommes. Des malfrats de la région de l’Artibonite ont ôté la vie à une demoiselle d’une vingtaine d’années en lui tirant deux projectiles dans le vagin parce qu’elle résistait au viol collectif qu’ils cherchaient à commettre. Le quartier de Mariani qui représente la porte sud de la Capitale vient d’être pris d’assaut par une clique de bandits provenant de Grand Ravine. Tout ça, à la barbe de la Police Nationale, du  Conseil supérieur de la Police ; bref, de toutes les autorités étatiques établies par Washington et jouissant abondamment de tous les privilèges exorbitants que  la fonction leur  confère.

    De son côté, la population haïtienne ne subit pas seulement le banditisme et ses conséquences comme tracasseries. L’insalubrité des voies publiques semble découler d’une politique publique conçue, élaborée et transmise au sous-fifre Ariel Henry pour application. De mémoire d’Haïtiens, le pays n’a jamais été aussi sale que sous ce gouvernement imposé et soutenu joyeusement par Joseph Biden.

    Mis à part ces tourments dignes de l’enfer imposés au peuple haïtien, la communauté internationale occidentale complote pour déstructurer la société haïtienne en vidant le pays de sa population active, en organisant le départ massif des gens formés, des cadres, de la jeunesse estudiantine… Les universités sont en instance de fermeture, les banques tentent d’éviter la rupture de service, l’effectif de la police nationale se dégonfle à vue d’œil (ce qui n’est pas pour déplaire au haut commandement qui ne s’empresse guère de pourvoir au remplacement  des abandons car moins de salaires à verser pour le même budget), les institutions de santé essaient de colmater les brèches créées par l’exil des professionnels de la santé poussés vers la sortie par l’insécurité programmée qui les vise particulièrement d’une part, et encouragés au départ par la facilité des programmes d’émigration mis en place pour les Haïtiens spécifiquement.

     L’étonnement devant tout cela vient du constat qu’il existe un gouvernement en place; adulé par l’international occidental. Un ramassis d’individus se prenant au sérieux par le simple qu’ils ont été mis en postes par le Blanc. Les difficultés accumulées rencontrées par la population ne les regardent pas. Ils en créent d’autres au contraire.  En augmentant les taxes, les polices d’assurance des véhicules pour plaire au FMI par exemple. Ils n’ont de compte à rendre qu’au Blanc. La démocratie pour les Nègres diffère de celle pour les Blancs, comme au bon vieux temps de la colonie. Les droits de l’homme pourraient très bien se transformer en un doigt d’honneur quand il s’agit de la première république Noire indépendante.

    Le prestige de l’Amérique vole si bas ces temps-ci qu’il rase les caniveaux. Ce ne serait pas surprenant si l’on découvrait un de ces jours que ce support inébranlable de l’international à ces vampires au pouvoir en Haïti était motivé par des raisons vulgairement pécuniaires. Ce ne serait pas la première fois. La corruption a le vent en poupe de nos jours. Restons vigilants !

    Mouvement Socialiste des Travailleurs Haitiens – Rozo (MSTH-ROZO )

  • Non à une nouvelle occupation militaire étrangère, l’impérialisme hors d’Haïti !

    Non à une nouvelle occupation militaire étrangère, l’impérialisme hors d’Haïti !

    Unité Internationale des Travailleurs – Quatrième Internationale

    Le 2 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé le déploiement d’une mission militaire contre Haïti. La résolution promue par l’impérialisme américain a été adoptée avec 13 voix pour et avec la complicité de la Russie et de la Chine, qui se sont abstenues pour permettre son approbation. L’approbation du Conseil de sécurité vise à donner un vernis de légalité à cette nouvelle attaque contre le droit du peuple haïtien à l’autodétermination. Nous appelons à une campagne internationale de solidarité avec le peuple haïtien, à l’expulsion des troupes étrangères, du BINUH et du Core Group, et à une solution ouvrière et populaire à la crise.

    La mission, qui sera dirigée par le gouvernement pro-yankee du Kenya, ne résoudra aucun des problèmes d’Haïti. En fait, l’intervention et l’ingérence impérialistes ont été l’une des principales causes de la crise, en approuvant des fraudes électorales et en soutenant des gouvernements de droite et mafieux. L’abstention de la Chine et de la Russie a démontré une fois de plus leur complicité avec l’impérialisme américain dans l’agression contre Haïti. Les deux gouvernements ont permis les extensions successives du mandat du BINUH, le bureau permanent de l’ONU en Haïti, et la Chine a également participé directement avec des centaines de policiers à la MINUSTAH.

    L’impérialisme américain, après les défaites politiques et militaires subies en Irak et en Afghanistan, et effrayé par la force de l’explosion sociale de la jeunesse afro-descendante, a décidé de ne pas envoyer de troupes directement en Haïti mais de convaincre d’autres gouvernements de les fournir. Il n’a pas réussi à convaincre le Canada de diriger la mission et a finalement obtenu du Kenya, en échange d’une aide militaire de 200 millions de dollars, qu’il n’envoie que 1 000 policiers. D’autres gouvernements pro-impérialistes, comme la Jamaïque, Antigua-et-Barbuda et les Bahamas, seraient prêts à envoyer des contingents beaucoup plus petits. Un contingent beaucoup plus petit que celui de la MINUSTAH, qui comptait plus de 12 000 soldats et policiers, est en vue.

    Le trafic de drogue vers les États-Unis finance en grande partie l’achat d’armes qui sont acheminées des États-Unis vers Haïti pour armer les gangs qui contrôlent la majeure partie de la capitale haïtienne. Nombre de ces armes transitent par la République dominicaine, dont le régime est un fidèle laquais des États-Unis et qui a également appelé l’OEA et les Nations unies à envahir Haïti.

    Haïti a souffert de la présence de troupes étrangères et de missions de l’ONU pendant la majeure partie des trente dernières années. Il s’agira de la dixième mission approuvée au cours de cette période, y compris les 13 années d’occupation par la MINUSTAH, qui ont fait des milliers de morts en raison de la répression et de la génération d’une épidémie de choléra par les soldats népalais. Toutes ces missions ont consommé des milliards de dollars, qui seraient nécessaires pour des investissements urgents visant à garantir la production alimentaire et l’accès à l’eau et à l’électricité pour des millions de personnes, mais qui n’ont servi qu’à renforcer le pouvoir d’une petite oligarchie de capitalistes mafieux, aujourd’hui représentée par le gouvernement de facto d’Ariel Henry. Nous pensons que la solution aux problèmes fondamentaux du peuple haïtien viendra de la main d’un gouvernement des organisations ouvrières et populaires haïtiennes.

    Nous soutenons les demandes des organisations populaires et de gauche haïtiennes telles que le Mouvement Socialiste des Travailleurs Haïtiens pour la fin de l’ingérence impérialiste et la dissolution du BINUH et du Core Group. À cet égard, nous dénonçons tout particulièrement l’hypocrisie pro-impérialiste du gouvernement brésilien de Lula, qui continue à faire partie du Core Group, dont il a été l’un des fondateurs en raison de son rôle de premier plan dans la Minustah. Nous exigeons que l’ONU verse des compensations pour les meurtres, la torture, les abus sexuels et la propagation du choléra par la MINUSTAH. Nous exigeons que les États-Unis et la France versent des réparations pour les extorsions et les occupations militaires depuis le 19e siècle jusqu’à aujourd’hui. Nous soutenons la demande de mettre fin au gouvernement de facto d’Ariel Henry et réaffirmons que les solutions aux problèmes fondamentaux du peuple haïtien, qui sont le résultat de longues décennies de gouvernements oligarchiques et d’interventions impérialistes, sont entre les mains du peuple haïtien lui-même, en solidarité avec les peuples d’Amérique latine et des Caraïbes.

    Nous réitérons l’appel de l’UIT-CI à une campagne internationale de solidarité avec le peuple haïtien et contre l’envoi de troupes d’occupation en Haïti.

  • Les USA enregistrent enfin un succès politique en Haïti : parvenir à instaurer de façon permanente un climat de désolation et de désespérance dans le pays.

    Les USA enregistrent enfin un succès politique en Haïti : parvenir à instaurer de façon permanente un climat de désolation et de désespérance dans le pays.

    Aux temps maudits de l’esclavage imposé par la France ; patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, l’espérance de vie moyenne de l’esclave ne dépassait pas quarante ans, tellement les conditions d’existence étaient effroyables ; des crimes, des tortures, du travail forcé du matin jusqu’au soir, tel était le lot quotidien des esclaves. Ce sort malheureux suscitait constamment du stress et des psychoses de peur. Placé dans de telles situations, l’humain ne peut que dépérir physiquement et mentalement ; conséquence de son exposition à des ambiances délétères. Le système avait été conçu pour piller et soutirer le maximum de profit le plus rapidement possible du captif Noir avant qu’il ne devienne inopérant, impropre au travail productif, donc jetable.

    Forts de cette expérience héritée de leurs ancêtres, les dirigeants des pays occidentaux appliquent le même modèle au peuple haïtien, en plein vingt-et-unième siècle, sous le regard impassible de leurs peuples respectifs et le reste du monde qui assiste à ce spectacle de la honte. 

    Les USA, suivis de leurs sous-fifres : Canada, France, ONU, OEA… enfoncent le peuple haïtien dans une tourmente indicible en installant au sommet du pouvoir politique depuis plus d’une décennie leurs représentants. Ces individus abjects et ignorants ne se soucient que d’amasser le plus vite possible un butin considérable pour le mettre dans les banques étrangères avec la bénédiction de leurs patrons impérialistes. Illégaux et complètement illégitimes, les membres des trois gouvernements successifs du PHTK installés et soutenus par le Core Group de la communauté internationale ne font que plonger Haïti dans l’insécurité, la famine, l’insalubrité et le désespoir. L’hypocrisie de cette dite communauté internationale va jusqu’à faire semblant de vouloir chercher une solution à la « crise haïtienne » à travers l’organisation de conférences coûteuses, alors qu’ils sont les vrais instigateurs de cette « crise » en maintenant les chefs des bandits au pouvoir.  Une brève photographie de la situation.

    Les gangs dont les chefs et leurs commanditaires sont archi-connus et géographiquement localisés, progressent allègrement dans la capitale Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite. Ils opèrent paisiblement et ne sont  jamais à court de minutions grâce à la sollicitude du grand pourvoyeur américain. Ils tuent, kidnappent, intimident, concluent des alliances et des périodes de paix au gré des consignes reçues. Des pans entiers du territoire de la capitale sont vidés de leurs habitants (les quartiers de Fort Jacques, Pernier, Croix-des-Bouquets, Haut Tabarre, Martissant, Cité Neuf, Caridad, Bel-Air) obligés de fuir pour échapper à la Cruauté Impitoyable Autorisée des bandits qui utilisent l’incendie des maisons des riverains pour amplifier la peur.

    Sous un autre angle, la famine est la seconde arme de destruction massive dont usent les puissances impérialistes pour régler leurs comptes avec les Haïtiens. Le FMI a instrumentalisé ses domestiques du gouvernement pour quintupler le coût du transport en Haïti. Le carburant étant un produit transversal, il en résulte que le plat de spaghetti qu’un chômeur pouvait s’offrir difficilement à soixante-quinze gourdes avant l’avènement de ce gouvernement est passé au prix prohibitif de deux cent cinquante gourdes. La mendicité s’est généralisée à Port-au-Prince, même parmi ceux qui « travaillent ». Le salaire minimum journalier est maintenu autour de quatre dollars américains par les bons soins de l’ambassade américaine. Ajoutée au  stress permanent entretenu par les gangs, la faim fait activement son œuvre au sein de la population haïtienne.

    Pour couronner tout cela, le gouvernement en place semble charmer la dite communauté internationale par son niveau de propreté. Les rues débordent d’immondices. Des montagnes de détritus jonchent la capitale et cela ne semble nullement gêner les autorités qui circulent en 4×4 climatisées.

    Il ne fait aucun doute que les concepteurs et exécuteurs de ce plan appliqué au peuple haïtien s’attendent à un résultat. Ils doivent se dire que la combinaison bien dosée du stress intensif généré par les gangs, de la malnutrition et de l’insalubrité produira soit la disparition complète de cette nation honnie, soit nous mettra dans une telle hébétude qu’il leur sera alors possible de venir piller notre sous-sol, notre fond de mer, nos ressources naturelles avec notre gratitude et nos remerciements par-dessus le marché.  

    Personne n’est dupe. Les raisons profondes de cette haine viscérale à l’égard des Haïtiens et le sadisme inhumain dont ils usent ont pour cause principale la  déculottée subie par l’armée de Napoléon pour arracher notre indépendance. En outre, le sous-sol d’Haïti regorge de richesses qui suscitent la convoitise des barbares.

    En tout cas, les temps ont changé. L’éveil a commencé. L’époque où l’on pouvait venir faire main basse sur les réserves d’or des autres pays et passer pour des civilisateurs est révolue. Ceux qui ne l’ont pas encore compris sont malheureusement en retard de phase.  Mais, pour paraphraser Le grand Kémi SÉBA ; ils finiront par comprendre !

    Mouvement Socialiste des Travailleurs Haïtiens/ Réseau des Organisations de la Zone Ouest, MSTH/ROZO. 

  • Lente torture de la population haïtienne orchestrée par la communauté internationale sous la supervision de l’ONU

    Lente torture de la population haïtienne orchestrée par la communauté internationale sous la supervision de l’ONU

    Le coût de la nourriture a quintuplé en l’espace de moins de deux années. La famine sert d’outil de dépérissement massif ciblant la population, en particulier, les couches  les plus vulnérables.  Les gangs quadrillent le territoire sous la commande tacite des ambassades occidentales. L’Administration publique fait semblant de fonctionner mais, les cadres foutent le camp par peur d’être kidnappés ou de recevoir une balle perdue du lot de celles qui sont gracieusement acheminées aux bandits par les bons  soins des missions diplomatiques.  Les quartiers populaires sont aux abois. N’importe quel prétexte est bon pour envahir et y faire régner la terreur conformément aux consignes reçues des commanditaires locaux et internationaux. Certaines associations féministes ne sont pas en mesure de répertorier le nombre de cas de viols collectifs perpétrés aux dépens des fillettes et femmes dans les zones sous contrôle des gangs. D’ailleurs, leurs sources de financement étant communes à celles des gangs, pourquoi s’intéresser à de pareilles enquêtes ? Des quartiers entiers se vident de leurs occupants. Les bandits s’y installent confortablement et pillent les maisons les unes après les autres, quand ils n’y mettent pas le feu tout bonnement. Des journalistes sont assassinés, certains sont persécutés et d’autres prennent le maquis.

    Tout cela participe d’une stratégie de généralisation de la peur visant à utiliser le terrorisme et la cruauté des truands aux ordres pour casser la résistance de la frange populaire la plus combattive, notamment ia jeunesse et surtout pour  porter les Haïtiens à abdiquer leurs droits inaliénables à décider de leur sort, à choisir leurs dirigeants et, par-dessus tout, à exiger le jugement des dilapidateurs des Fonds Petrocaribe et leurs affidés; qu’ils soient nationaux ou internationaux.   

    Les gouvernements occidentaux nous chantent à longueur de journée les vertus de la démocratie. Surtout lorsqu’il s’agit de détourner de fortes sommes vers l’Ukraine, ils nous rebattent les oreilles, ad nauseam, de leurs valeurs, de leurs droits humains, du droit des peuples à l’autodétermination et bla bla bla… Pendant ce temps, sous les yeux de tous, ils installent et supportent une infâme dictature en Haïti, en ayant pris soin de trier dans la mare infecte les plus idiots pour la diriger. La grande presse internationale fait comme si tout était régulièrement normal dans ce pays. Dans leur logique d’hommes supérieurs, ce qu’ils font  à ce pays de Nègres, ils le méritent.

    Pas question de laisser ce peuple qui a osé enfanter l’unique Révolution victorieuse d’esclaves choisir ses dirigeants ; ils risquent de sélectionner les meilleurs ; indépendantistes, socialistes, nationalistes… 

    Or, pour la survie du système, pour ne pas avoir à rendre compte des bilans désastreux, il faut que la communauté internationale maintienne ce peuple la tête sous l’eau, dans l’avilissement, dans l’abêtissement, dans l’assistance humanitaire de programme d’immigration, mais surtout,  dans la terreur des gangs téléguidés. Le salut du capitalisme de pillage et de désastre en dépend.

    L’Histoire nous enseigne cependant que l’issue des grandes batailles ne dépend pas uniquement des apparemment forts. Pour l’emporter, il faut l’assentiment du vaincu.  Les descendants de Dessalines, de Christophe et de Capois sont loin d’avoir dit leur dernier mot.

    « Un peuple qui a déjà produit une Révolution dans son Histoire peut toujours en faire une Autre ! »  Samir Amin, révolutionnaire et économiste Algérien.

    Mouvement Socialiste des Travailleurs Haitiens – ROZO (MSTH – ROZO)

  • Le Canada et les Etats-Unis émettent une liste de sanctionnés. Et après ?

    Le Canada et les Etats-Unis émettent une liste de sanctionnés. Et après ?

    Depuis deux à trois semaines, les gouvernements canadien et étasunien ont fait circuler une liste de cinquante et un (51) haïtiens impliqués dans le financement des gangs armés en Haïti ainsi que le trafic de la drogue. Parmi lesquels, sont cités les noms de voyous notoires. Cependant, elle en manque d’autres. L’ancien Président Michel Martelly, trois anciens Premiers Ministres ; Laurent Lamothe, Evans Paul et Jean-Henri Céant, quatorze parlementaires ( anciens et actuels), huit anciens et actuels ministres du régime PHTK, sept hommes d’affaires, trois membres de l’actuel gouvernement PHTK, quinze autres individus, dont des journalistes et des membres de la famille Saint Remy font partie de cette liste.

    Ces informations ne sont pas surprenantes puisqu’elles ont toujours été divulguées sur les réseaux sociaux et dans les groupes de base. En plus, divers chefs de gangs, dans des interviews accordées à des journalistes, avaient l’habitude de citer les noms des voyous à costumes. Mais, lorsque ce sont leurs patrons qui les dénoncent, c’est une toute autre affaire! Quand on sait que ces pays possèdent les plus grands services de renseignements, l’acte d’accusation est à prendre plus au sérieux.

    Toutefois, il faut poser la bonne question  à savoir : Pourquoi c’est maintenant que le Canada et les USA ont fait circuler cette liste? Alors que ce sont ces pays, l’OEA et l’ONU qui avaient mis le couteau sur la gorge du Président Préval pour le forcer à accepter que ces bandits deviennent les dirigeants d’Haïti. Martelly était placé jusqu’en cinquième position dans la course électorale en 2010. Jusqu’à aujourd’hui, la communauté internationale occidentale continue à supporter sans réserve ce régime politique responsable de la prolifération des gangs armés qui endeuillent jours et nuits les familles haïtiennes.

    Notre hypothèse est qu’au cours des dernières mobilisations qui se sont déroulées dans le pays, on a pu constater la mise en valeur de dizaines de drapeaux chinois et russe  brandis par les manifestants comme signe qui témoigne que le peuple haïtien en a marre des puissances capitalistes occidentales. Pour les impérialistes occidentaux, Il y a là une ligne rouge qui a été franchie. Et s’il en est ainsi, c’est parce que ces chefs de gangs et dealers de drogue énumérés dans la liste, qui sont placés pour défendre les intérêts de ces puissances ont manqué à leur devoir. Par conséquent, ils doivent être jetés à la poubelle comme des papiers hygiéniques pour les remplacer par d’autres. A notre avis, c’est ainsi qu’il faut appréhender l’accusation et la sanction de ces voleurs de grands chemins par les Etats-Unis et le Canada.

    Ensuite, il est clair pour tout le monde que les membres du Core Group, plus précisément le Canada et les Etats-Unis ont leurs mains trempées dans la situation d’insécurité générée par les gangs armés. Maintenant, ils tentent de se laver, et pour ce faire, ils tournent le projecteur sur leurs complices qu’ils ont énumérés dans la liste. Une façon de dire que c’est nous les haïtiens qui sommes responsables de la crise, que nous  ne pouvons pas nous diriger. Malheureusement ce vieux discours est répété par certains imbéciles de la presse bourgeoise.

    Il y a là une leçon à tirer. Vous qui vous faites complices et laquais des puissances capitalistes contre votre nation, c’est le moment opportun de prendre conscience que vous ne pouvez pas continuer dans cette voie, qu’il faut tourner le dos et rejoindre le camp populaire contre les puissances capitalistes pour la construction d’un projet révolutionnaire. Ainsi, vous serez plus utiles à l’humanité. Parce que les puissances capitalistes, quand elles sont tenues la main dans le sac, pour se défendre, pour se laver, elles le feront contre vous qui aviez accepté de faire pour elles le sale boulot.  Le mouvement ouvrier international, les gouvernements russe et chinois, le peuple haïtien, tous les peuples du monde voient et constatent combien ces puissances ont leur part de responsabilité dans la situation calamiteuse du peuple. Mais ils ne peuvent se défendre que contre ceux-là qui ont été leurs complices. 

    La mise en valeur de ces drapeaux dans les mouvements de protestation populaire haïtienne survient dans un contexte de conflit opposant ces puissances et celles des pays de l’Est. Les ennemis historiques du peuple haïtien ont vraiment peur, ils ne veulent pas que ces mouvements conduisent à une prise du pouvoir politique qui remette en cause les relations haïtiennes avec le système international, surtout qu’on assiste actuellement en Afrique à un mouvement de réveil. C’était l’un des objectifs visés par le projet d’intervention des forces militaires des Nations Unies, du Canada et des Etats-Unis. Les gangs qui ont été armés leur semblent ne pas pouvoir livrer la marchandise, à savoir terroriser les classes populaires. Ces dernières les ont défiés lorsqu’à travers tout le pays elles sont sorties dans les rues pour se mobiliser contre l’augmentation vertigineuse du prix des produits pétroliers.

    A notre avis, c’est ce qui explique que les dealers de drogue et les parrains de gangs sont dénoncés et frappés d’une petite sanction, celle consistant à annuler leur visa, et cela s’arrête là. Pour un crime aussi grave, comment expliquer que les Etats-Unis se soient contentés simplement d’annuler leurs visas ? Pourquoi ne pas les sanctionner comme il avait fait à l’encontre de Guy Philipe ?  Là encore, les puissances capitalistes nous donnent l’impression qu’ils nous prennent pour des canards sauvages d’intelligence inférieure. Nous pensons qu’au lieu d’applaudir le Canada et les Etats-Unis, il serait préférable de questionner les raisons qui les ont portés à agir ainsi et non pas le contraire. Dans notre analyse, cette petite sanction est infligée juste pour ramener les dealers et les chefs de gangs à l’ordre, pour leur rappeler qu’ils ont manqué à leur devoir ; celui de faire obstacle à toute mobilisation des classes populaires.

    Malheureusement pour les puissances capitalistes et heureusement pour le peuple haïtien ; aucune puissance impérialiste ne peut nous contrôler, nous sommes maitres de nous-mêmes et nous nous mobiliserons quand nous voulons et comme nous voulons. Et ceci, jusqu’à la victoire finale.

    Mouvement Socialiste des Travailleurs Haitiens – ROZO (MSTH-ROZO)

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