Lente torture de la population haïtienne orchestrée par la communauté internationale sous la supervision de l’ONU

Le coût de la nourriture a quintuplé en l’espace de moins de deux années. La famine sert d’outil de dépérissement massif ciblant la population, en particulier, les couches  les plus vulnérables.  Les gangs quadrillent le territoire sous la commande tacite des ambassades occidentales. L’Administration publique fait semblant de fonctionner mais, les cadres foutent le camp par peur d’être kidnappés ou de recevoir une balle perdue du lot de celles qui sont gracieusement acheminées aux bandits par les bons  soins des missions diplomatiques.  Les quartiers populaires sont aux abois. N’importe quel prétexte est bon pour envahir et y faire régner la terreur conformément aux consignes reçues des commanditaires locaux et internationaux. Certaines associations féministes ne sont pas en mesure de répertorier le nombre de cas de viols collectifs perpétrés aux dépens des fillettes et femmes dans les zones sous contrôle des gangs. D’ailleurs, leurs sources de financement étant communes à celles des gangs, pourquoi s’intéresser à de pareilles enquêtes ? Des quartiers entiers se vident de leurs occupants. Les bandits s’y installent confortablement et pillent les maisons les unes après les autres, quand ils n’y mettent pas le feu tout bonnement. Des journalistes sont assassinés, certains sont persécutés et d’autres prennent le maquis.

Tout cela participe d’une stratégie de généralisation de la peur visant à utiliser le terrorisme et la cruauté des truands aux ordres pour casser la résistance de la frange populaire la plus combattive, notamment ia jeunesse et surtout pour  porter les Haïtiens à abdiquer leurs droits inaliénables à décider de leur sort, à choisir leurs dirigeants et, par-dessus tout, à exiger le jugement des dilapidateurs des Fonds Petrocaribe et leurs affidés; qu’ils soient nationaux ou internationaux.   

Les gouvernements occidentaux nous chantent à longueur de journée les vertus de la démocratie. Surtout lorsqu’il s’agit de détourner de fortes sommes vers l’Ukraine, ils nous rebattent les oreilles, ad nauseam, de leurs valeurs, de leurs droits humains, du droit des peuples à l’autodétermination et bla bla bla… Pendant ce temps, sous les yeux de tous, ils installent et supportent une infâme dictature en Haïti, en ayant pris soin de trier dans la mare infecte les plus idiots pour la diriger. La grande presse internationale fait comme si tout était régulièrement normal dans ce pays. Dans leur logique d’hommes supérieurs, ce qu’ils font  à ce pays de Nègres, ils le méritent.

Pas question de laisser ce peuple qui a osé enfanter l’unique Révolution victorieuse d’esclaves choisir ses dirigeants ; ils risquent de sélectionner les meilleurs ; indépendantistes, socialistes, nationalistes… 

Or, pour la survie du système, pour ne pas avoir à rendre compte des bilans désastreux, il faut que la communauté internationale maintienne ce peuple la tête sous l’eau, dans l’avilissement, dans l’abêtissement, dans l’assistance humanitaire de programme d’immigration, mais surtout,  dans la terreur des gangs téléguidés. Le salut du capitalisme de pillage et de désastre en dépend.

L’Histoire nous enseigne cependant que l’issue des grandes batailles ne dépend pas uniquement des apparemment forts. Pour l’emporter, il faut l’assentiment du vaincu.  Les descendants de Dessalines, de Christophe et de Capois sont loin d’avoir dit leur dernier mot.

« Un peuple qui a déjà produit une Révolution dans son Histoire peut toujours en faire une Autre ! »  Samir Amin, révolutionnaire et économiste Algérien.

Mouvement Socialiste des Travailleurs Haitiens – ROZO (MSTH – ROZO)

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