Les balles américaines transpercent et déciment les Haïtiens sous le regard amusé des instances internationales occidentales

Les tueries de masse et les exécutions sommaires filmées et publiées sur les réseaux sociaux se multiplient de façon vertigineuse en Haïti ces jours-ci. C’est comme s’il s’agissait d’une guerre civile non déclarée, sans motif, sans adversaire identifié,  sans but clairement défini mais qui se poursuit inexorablement contre la population sous l’injonction d’un commandement invisible. Les enlèvements contre rançons connaissent une accélération brutale venant probablement de la même source de commandement. Le nombre de morts occasionnés par la violence armée est en constante augmentation. Il est écrit quelque part qu’Haïti enregistre quotidiennement plus de morts que l’Ukraine, officiellement en guerre contre une puissance militaire dotée de l’arme nucléaire.

Les groupes armés qui, apparemment, sont responsables de cet état de fait,  ne comptent dans leurs rangs, pour la plupart, que des gamins; sans expérience militaire, sans formation, sans équipement de protection, sans blindés, se promenant les pieds nus. Pourtant, ils « mettent en déroute » la Police Nationale d’Haïti; bras armé de l’État, en lui retirant le contrôle d’une bonne portion du territoire. Cette même police nationale, poltronne face aux bandits, ne lésine pas sur les grands moyens pour réprimer les manifestations citoyennes réclamant la chute du régime honni en place. Si le ridicule tuait, le gouvernement serait raide mort.

Les bandits, visiblement, sont bien alimentés. Ils détiennent des armes sophistiquées dont on se questionne sur la provenance. En plus, ils disposent d’un stock inépuisable de munitions capables de vider la majorité des quartiers de la capitale de leurs habitants en maintenant un feu nourri pendant des jours et des nuits entiers. Ils assassinent sans raisons apparentes. On dirait qu’ils ont reçu l’ordre d’augmenter le nombre de cadavres. Ils ne ratent guère l’occasion de se servir de leurs phallus comme armes de démolition et d’avilissement sexuels des femmes et certaines fois, des hommes. Des malfrats de la région de l’Artibonite ont ôté la vie à une demoiselle d’une vingtaine d’années en lui tirant deux projectiles dans le vagin parce qu’elle résistait au viol collectif qu’ils cherchaient à commettre. Le quartier de Mariani qui représente la porte sud de la Capitale vient d’être pris d’assaut par une clique de bandits provenant de Grand Ravine. Tout ça, à la barbe de la Police Nationale, du  Conseil supérieur de la Police ; bref, de toutes les autorités étatiques établies par Washington et jouissant abondamment de tous les privilèges exorbitants que  la fonction leur  confère.

De son côté, la population haïtienne ne subit pas seulement le banditisme et ses conséquences comme tracasseries. L’insalubrité des voies publiques semble découler d’une politique publique conçue, élaborée et transmise au sous-fifre Ariel Henry pour application. De mémoire d’Haïtiens, le pays n’a jamais été aussi sale que sous ce gouvernement imposé et soutenu joyeusement par Joseph Biden.

Mis à part ces tourments dignes de l’enfer imposés au peuple haïtien, la communauté internationale occidentale complote pour déstructurer la société haïtienne en vidant le pays de sa population active, en organisant le départ massif des gens formés, des cadres, de la jeunesse estudiantine… Les universités sont en instance de fermeture, les banques tentent d’éviter la rupture de service, l’effectif de la police nationale se dégonfle à vue d’œil (ce qui n’est pas pour déplaire au haut commandement qui ne s’empresse guère de pourvoir au remplacement  des abandons car moins de salaires à verser pour le même budget), les institutions de santé essaient de colmater les brèches créées par l’exil des professionnels de la santé poussés vers la sortie par l’insécurité programmée qui les vise particulièrement d’une part, et encouragés au départ par la facilité des programmes d’émigration mis en place pour les Haïtiens spécifiquement.

 L’étonnement devant tout cela vient du constat qu’il existe un gouvernement en place; adulé par l’international occidental. Un ramassis d’individus se prenant au sérieux par le simple qu’ils ont été mis en postes par le Blanc. Les difficultés accumulées rencontrées par la population ne les regardent pas. Ils en créent d’autres au contraire.  En augmentant les taxes, les polices d’assurance des véhicules pour plaire au FMI par exemple. Ils n’ont de compte à rendre qu’au Blanc. La démocratie pour les Nègres diffère de celle pour les Blancs, comme au bon vieux temps de la colonie. Les droits de l’homme pourraient très bien se transformer en un doigt d’honneur quand il s’agit de la première république Noire indépendante.

Le prestige de l’Amérique vole si bas ces temps-ci qu’il rase les caniveaux. Ce ne serait pas surprenant si l’on découvrait un de ces jours que ce support inébranlable de l’international à ces vampires au pouvoir en Haïti était motivé par des raisons vulgairement pécuniaires. Ce ne serait pas la première fois. La corruption a le vent en poupe de nos jours. Restons vigilants !

Mouvement Socialiste des Travailleurs Haitiens – Rozo (MSTH-ROZO )

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