M. Almagro vient d’enfoncer une porte largement ouverte!

Luis Almagro : Secrétaire général de L’Organisation des États Américains

En reconnaissant que la communauté internationale a échoué en Haïti, le Secrétaire Général de l’Organisation des États Américains (OEA) a tardivement découvert un secret de polichinelle. Il n’y a pas de quoi l’en féliciter! Le Mouvement Socialiste des Travailleurs Haïtiens/Réseau des Organisations de la Zone Ouest (MSTH/ROZO) avait déjà dressé le bilan désastreux des multiples interventions de cette communauté internationale dans ce pays de Nègres, dans une déclaration commune avec d’autres organisations parue en janvier 2022.

M. Almagro, après avoir fait le constat de l’échec de la communauté internationale, tente de faire une série de propositions qui placent cette même communauté internationale au cœur de la stratégie infantilisante de résolution de la crise haïtienne. On prend les mêmes et on recommence!

Reconnaitre que la république d’Haïti a touché le fond, que l’État est défaillant, que les ressources font cruellement défaut, tout ça ne signifie pas grand-chose si on ne possède pas le viril courage d’en chercher les causes et d’en désigner les responsables.

Si c’est un fait indiscutable que les dirigeants successifs d’Haïti depuis plus d’un demi-siècle sont des énergumènes dangereux et insignifiants, la grande majorité de ces individus ont été soutenus et imposés par l’Ambassade américaine. Aujourd’hui encore, la bande de médiocres qui squattent le pouvoir politique sont les  valets du Core Group qui les protège.

La Police Nationale d’Haïti (PNH) dont la corruption et l’incapacité font les gros titres de la presse, est une création des Etats-Unis, du Canada et de la France. Personne ne peut prendre la tête de la Direction Générale de la PNH, ni même avoir accès au haut commandement sans l’aval et la bénédiction de l’Ambassade américaine. C’est donc l’échec de qui ?

La déchéance du pouvoir politique en Haïti n’est pas un processus naturel résultant d’une malformation chromosomique de l’Haïtien, pour répéter l’ancien sénateur étasunien. Cette situation est un construit élaboré dans les laboratoires occidentaux et imposé sur le terrain avec la collaboration volontaire des dirigeants avares et apatrides.

Malgré la reconnaissance de son inutilité pour le peuple haïtien, la communauté internationale n’est pas disposée à plier bagages, selon M. Almagro. Il lui faut changer la Constitution ! Leur obsession ! En clair, Il faut qu’ils parviennent à faire sauter les verrous constitutionnels qui obstruent leur passage vers le pillage légal de nos ressources naturelles souterraines !

Le MSTH/ROZO adopte une posture diamétralement opposée à celle des  prédateurs de la communauté internationale occidentale. Après tout ce temps, tout cet argent. Toutes ces initiatives infructueuses, toutes ces impérities, il n’y a pas trente-six solutions. Il faut dégager ! Il faut vider les lieux !

Cependant, comme M. Almagro voulait nous convaincre de de la bonne foi des membres de cette communauté internationale, il pourrait aisément les persuader de nous laisser tranquillement régler nos affaires entre nous et même de prouver cette bonne foi en s’engageant à respecter les points suivants :

1.- Que la communauté internationale cesse de nous inonder d’armes et de munitions à destination des bandits ;

2.- Que le Core Group s’abstienne de fourrer son nez dans les affaires politiques haïtiennes et  de soutenir le gouvernement des incapables actuellement au pouvoir ;

3.- Que les forces politiques haïtiennes puissent se concerter sans l’immixtion de la communauté internationale pour définir leur projet pour le pays ;

4.- Que les gouvernements des nations étrangères qui ont pillé Haïti, restituent les sommes dilapidées. En particulier, la France et les Etats-Unis ;

5.- Que toutes les dettes internationales frauduleusement constituées pour enrichir une infime minorité de la population en complicité avec les créanciers soient annulées, y compris Petro caribe. Le service de la dette étant un prétexte supplémentaire pour gruger davantage le peuple haïtien ;

6.- Que la clique des Clinton et ses complices haïtiens restituent les fonds de la Reconstruction d’Haïti volatilisés à travers les subterfuges de la CIRH.

Il ne sera dorénavant plus nécessaire de nous faire la charité pour exécuter le programme de relèvement d’Haïti qui naîtra de la concertation des Haïtiens engagés. Il suffira simplement de rendre gorge d’une petite portion de tout ce que les prédateurs nous ont pris par le passé, en attendant d’aborder la comptabilité de l’esclavage et le bilan économique de l’Occupation.

Nous sommes toutefois certains que les brigands ne vont pas accepter de faire leurs valises volontairement et pacifiquement, comme la France qui rechigne à quitter le Mali. Il faudra carrément que le peuple haïtien leur botte le cul et leur fasse comprendre que le bal est fini et qu’il est temps de débarrasser le plancher!

Comme le dit souvent notre ami Panafricaniste Kemi SEBA : Ils finiront par comprendre!

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